ALGER PORT ANTIQUE
ALGER DE L'ARABE "EL-DJAZAIR", PLURIEL DU FEMININ DJAZIRA, PROCHE DU FEMININ KABYLE "TIGZIRT", DONT LE MASCULIN GZIR, ETAIT TRANSCRIT PAR LES PEUPLES MEDITERRANEENS ANCIENS "KOS" OU "COS", D'OU LES LEGENDAIRES IKOSIM PHENICIEN ET ICOSIUM ROMAIN, CES MOTS SIGNIFIANT TOUS "LES ÎLES".
L'ALGEROIS
Accrochée aux flancs des collines du Sahel, au débouché de la plaine de la Mitidja, la ville est reliée aux hautes plaines, grâce au seuil de Médéa.
Le site original d'Alger est celui du port antique : protégée des vebnts de l'ouest par les profonds ravins du Massif de Bouzaréah, une acropole dominait une succesion de plages que des îlots abritaient du vent du Nord Ouest. L'importance de ces derniers est attestée par les noms successifs de la ville, Ikosim comptoir phénicien, Icosium port romain, puis El Djazaïr en arabe, qui signifient "des îles".
La ville subit les vicissitudes des invasions et des destructions successives.
Vers le milieu du Xe siècle, Bulugguin prince de la dynastie Zirid, séduit par le site, le fait renaître et l'appelle "El Djazaïr" du nom des îlots qui affleuraient dans la baie. Alger fut, dès lors, un centre commercial actif, en relation avec tpoute la Méditerranée.
Après avoir fait partie du royaume Hammadite, elle passe au pouvoir des Almoravides, des Almohades, des Abd-El-Wadides, et des Zianides de Tlemcen. Des dynasties successives ont laissé des vestiges de la période d'or de la civilisation musulmane. Vers le milieu du XVe siècle, après la reconquête de l'Espagne par les rois cathoiliques, Alger accueillit les musulmans andalous.
Au début du XVIe siècle, Alger subit l'attaque des Espagnols (1514) qui occuperont la ville jusqu'à l'arrivée des frères Barberouss, en 1516. Ces derniers s'étant placés sous la protection de Constantinople, Alger devint la capitale d'un Etat algérien, plus ou moins vassal de l'Empire Ottoman. Malgré la rivalité entre les Janissaires turcs et les "raïs", Alger connut une grande prospérité lors de l'apogée de la "course" au XVIIe siècle.
Dominée par la forteresse de la Casbah, la ville couvrait toutes les pentes de l'acropole et étendait, en bordure de la mer, ses riches quartiers commerçants semés de palais et de mosuées. Au début du XIXe siècle (4 juillet 1830) la ville fut prise par les Français. Après 1830, des monuments anciens furent détruits pour faire place à des constructions administratives et militaires. Ne subsistèrent que la belle mosquée hanafite de la p^écherie (XIVe siècle) et la grande mosquée malakite (XIe siècle). Vers la fin du XIXe siècle, Alger devint un garnd marché de vin, un imortant centre financier et un garnd port.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Alger joua un rôle important dans le débarquement des troupes alliées et devint le centre des décisions politiques et militaires en Afrique du Nord.
Pendant la guerre de libvération contre l'occupant français (1954-1962), Alger fut un important foyer de la lutte armée. La Bataille d'Alger constitue un moment historiqur de grande signification.
depuis l'indépendance, le Grand Alger, en continuel développement, abrite près de 3 000 000 d'habitants. Capitale politique et intellectuelle, Alger est aussi un imortant centre industriel. Le port d'Alger est le premier port d'Algérie.
LA CASBAH
On ne peut parler d'Alger sans évoquer la Casbah, vieil Alger et coeur de tous les événements historiques. Ce n'est qu'avec la colonisation qu'apparaît une dichotomie entre la Casbah, ville musulmane, et la ville européenne bâtie au-delà des remparts. Si ces remparts ont aujourd'hui disparu, la configuration de la ville donne l'illusion de leur persistance, avec ses labyrinthes de ruelles, d'escaliers, d'impasses et de couloirs voûtes . . .
L'architecture de la Casbah est représentée par des maisons et de charmantes villas d'aspect pittoresque, d'ordonnance logique, bien adaptées aux moeurs des habitants. L'élément essentiel en est le patio centralm carré, entouré de quatre galeries, sur lesquelles s'ouvrent autant de chambres larges et peu profondes. Ces maisons, à deux ou trois étages, sont couvertes de terrasses.
En façade, des décrochements accusent clairement les dispositions intérieures et les étages supérieurs se projettent en encorbellement sur des poutrelles obliques comme on en voit en asie Mineure. Les murs blancs des vestibules et des patios sont égayés de faîences. Au mobilier -coffres, glaces, lustres- s'ajoutent des tapis algériens et de très élégants rideaux brodés (exemples de la fameuse broderie algéroise).
C'est à la Casbah que l'on trouve les plus beaux monuments de l'art musulman : telle que la Grande Mosquée, bâtie dans le quartier voisin du port qu'occupa la cité d'Icosium.
Le minbar, daté de 1096, permet d'attribuer cet édifice au souverain almoravide. Les autres édifices religieu d'Alger sont postérieures qu XVIe siècle. Le type habituel, vraiselblablement importé d'Anatolie, présente une grande coupole octogonale aplatie, circonscrite par des galeries. Seule diffère la mosquée de Djemaa El Djadid (Pêcherie). Avec sa haute coupole ovoïde terminée en pointe et ses quatre coupolettes, elle évoque les mosquées d'Istanbul. Malheuresement la Casbah présente, aujourd'hui, un visage défiguré par le temps et les hommes.
Un plan de restauration de la Casbah, mis en route depuis quelques années, s'eforce de redonner à la ville ancienne la splendeur de jadis. Alors, habitants et touristes pourront toujours s'émerveiller.
A proximité de l'Amirauté se trouve la Place des Martyrs à laquelle on aboutit aussi bien par le front de mer que par les boulevards parrallèles.
La place des Martyrs (basse Casbah) abrite les plus beaux monuments et les Palais d'Alger : Djemâa El Djadid (Pêcherie) et Djemâa El Kebir (grande mosquée). Dar Aziza bent El Bey le "Palais de la Princesse", témoigne de la délicatesse de l'architecture algéroise traditionelle. La mosquée Ketchaoua, flanquée de deux minarets, transformée en cathédrale, pendant l'occupation française, s'élève à proximité de la place.
La demeure de Barberousse, aujourd'hui conbertie en Musée des Arts Populaires, et les autres palais de la Casbah rappellent le raffinement de leurs habitants.
NOTRE DAME D'AFRIQUE
Située dans le quartier de Z'ghra, sur un terre-plein dominant Alger, Bologhine et la mer, la Basilique de Notre Dame d'Afrique fut construite dès 1858, non loin d'un lieu de pélerinage, probablement fort ancien.
L'Eglise renferme des oeuvres artistiques remarquables : statues de bois ou de métal (parfois recouuvertes de feuilles d'or), dont les plus anciennes datent du XVIIe siècle.
LA VILLA "LE BARDO"
Cette ancienne demeure de style turc, située à l'extrémité de la rue Didouche Mourad, sous le Palais du Peuple, est l'exemple clasique des belles maisons de style turc construites sur les hauteurs d'Alger. A l'instar des Palais de la Casbah, celles-ci se distinguent par la richesse de leur décor : colonnades et escaliers de marbre, faïences italiennes et portugaises alliiées aux boiseries, jardins secrets. Dans les patios, où flotte une suave senteur de jasmin, chantent de magnifiques jets d'eau. La villa du Bardo abrite le musée de la Préhistoire et de l'Ethnographie, l'un des plus intéressants d'Afrique.